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Une envie de bonne heure

24 mai 2011

Terre!

 

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Quel bel équipage!

L'une avait peur de la mer, mais elle a bien voulu monter et voguer sur ce voilier,

"Lautre" savait nager mais elle est surtout venue en espérant trouver une encre plus dense, elle a le nez fin!

 "you preferred sailing to failing", quelle belle pensée d'une lectrice fidèle qui a sauté joyeusement sur le pont du bateau, prête à donner toute son énergie!

Une fée qui aime décorer les jolis logis a cru que je partais, je l'ai rassurée et elle est montée avec nous...

La reine des matriochkas a réussi a prendre un ticket malgré son emploi du temps très chargé, depuis qu'elle a repris un p'tit boulot...

Une mamou d'amour veille affectueusement sur la petite embarcation...

L'artisanne a pris avec elle dans sa cabine ses fils et ses tissus, parce qu'avec toutes nos petites misères, il fallait bien nous racommoder...

La fille du tailleur a tout prévu, une bouée "au cas où", car elle aime l'eau mais pas les noyades...

Une courageuse a tout visité, les cales, le pont, les mâts et jusque dans le haut des voiles, tout en haut, a eu la vision d'un humain trop humain, et ça lui a plu!

Une algue, douce et tendre, comme la spiruline, a sauté de joie sur le pont central et s'est mise à jouer à la marelle sur les petits dessins qu'elle aime tant...

Une femme avec un ventre tout rond comme la lune, n'a pas hésité à monter, elle en connaît un sacré bout de ce bateau. C'est elle qui m'a appris à enlever quelques couches de mes manteaux...

Et puis il y a eu cette "jaune nomade" qui n'aime pas parler mais qui aime cette embarcation, elle était à bord bien sûr!

Une bretonne aux pieds brizou marins est montée en tenant fermement la main de son amoureux...

Une petite dame d'origine italienne et bien joyeuse est arrivée sur le dos de Pepika, l'ânesse de son grand-père sarde...

Un  philosophe, voyant "l’éclipse évanescente d’un astre radieux" a montré le chemin en expliquant le sens de la "rencontre"…

Ma zébrée, toujours vêtue de ses rayures noires et blanches a posés les mots qu'il fallait pour avancer dans le brouillard...

Princesse des Neiges avait déjà pris les devants, elle est une créatrice, de ceux qui montrent le chemin, elle savait où nous attendre...

Princesse au Pois avait pris le large aussi, mais nous ne le savions pas. Plus tard, elle nous montrera la faille par où passer...

La fée "Violette&Sons", ses jolis chapeaux, robes et délicieux objets pour petits et grands enfants, ainsi je l'ai nommée dernièrement car elle a su prêter une oreille si attentive, su lire et regarder depuis plusieurs mois les fonds de cale de ce voilier, aidé à colmater les fissures de ces dernières semaines..

La-dompteuse-de-joli-papier-et-du-carton, vivant sur une île très lointaine a fait des feux pour nous montrer le chemin...

Une discrète passagère a repéré la belle lumière dorée qui enveloppait les haut des voiles...

Celle-qui-peint-des- joli- dessins-sur-des-jolies-tasses a juste eu le temps d'entrevoir qu'un voyage se préparait...

Miss Zen a senti que l'affaire était sérieuse, elle s'est glissée certainement sur le bateau, à petits pas feutrés...

Elle** n'a rien dit mais je sais qu'elle s'est mise dans le ciel, juste à côté de la lune et du soleil pour nous montrer le chemin...

Une coquille rare avait pris plein de jolis colliers et des perles pour nous parer le jour venu...

Princesse tok tok a osé frapper à ma porte...

Une timide voyageuse s'était cachée depuis le début sous une bâche...

et puis quelques autres qui ne se sont pas manifestés par des mots mais le petit bateau leur a fait une place ...

 

Puis,

Sans que l'on puisse s'en douter,

c'est la petite sarde qui les a vu la première,

les fantômes sont (ré) apparus.

Qui l'aurait cru? Des fissures colmatées ne peuvent rien contre cela. Les fantômes, c'est silencieux, mais ça passe partout... Le petit voilier a hissé la grand'voile, courageusement pris le large, décidant de fuir, loin, très loin de ces ombres silencieuses. Mamou d'amour a regardé le ciel et a dit:

"et aujourd'hui
je t'envoie des chants d'oiseaux
ceux des martinets
ceux des tourterelles
ceux des rouge queues
et aussi le "dialogue" de cet immense vol d'oies, entendu mais pas vu, cette année,
voilà un, deux ou trois mois
je ne sais plus quand
quand j'ai compris la source de ces cris, elles étaient très loin, très hautes dans le ciel,
comme un long fil,
loin, loin, loin dans le ciel"

 

Nous avons compris alors que nous étions arrivés.

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Les fantômes ne parlent pas et je ne peux donc rien pour eux, sauf si ils quittent leur habit.

Les anges ne parlent pas, mais ils peuvent parfois retrouver le chemin des mots pour se manifester. Il suffit pour cela de cliquer sur le petit bateau qui navigue sur la sphère ci-dessus. Suivez les instructions en indiquant vos noms et adresse email et je vous expliquerai le chemin pour nous rejoindre!


Posté par CHRISTIANE2 à 23:39

Bianca est venue sur l'ordinateur en juillet 2011. Elle a effacé tous les messages de avril-mai 2011... J'ai réussi à les récupérer sur les pages "en cache" des robots google. Parfois avec les commentaires comme ici. C'est pourquoi ils sont à la suite de ce billet.

Commentaires

Que j'aime cette Arche de Noé, conjugée au féminin, au présent, au futur. Quelle poésie Christiane !

Posté par Anne**, mercredi 25 mai 2011 à 01:51

Un bien doux billet qui donne envie de te suivre dans ce navire. "A condition que mes cartons et papiers ne prennent pas trop l'humidité"...
Aller Christiane, hissons les voiles pour ce nouveau voyage qui j'en suis sure, sera merveilleux !
Bises et à très vite sur ton nouveau chez toi

Posté par Cathy, mercredi 25 mai 2011 à 04:49

Tu as raisons de laisser les fantômes s'emberlificoter dans leurs toiles d'araignée et de mettre les voiles. Je me réjouis de prendre le large avec toi et de voguer sur l'écume de tes mots si poétiques. A bientôt Christiane!

Posté par spiruline, mercredi 25 mai 2011 à 07:36

Je n'aime pas voyager en mer, vivement la nouvelle Terre! ;o))

Posté par alexandra, mercredi 25 mai 2011 à 07:40

Je ne comprends pas tout car je reçois ce matin une newsletter intitulée "Aurevoir et bonjour: mort et renaissance" annonçant que tu viens de poster ton billet d'adieu... quelques jours sans ordi et me voilà perdue... je vais tout relire !

Posté par l'arbre blanc, mercredi 25 mai 2011 à 08:40

je crois que j'ai rattrapé mon retard, je comprends mieux à présent (sauf pourquoi je ne reçois que ce matin la news... mais ce n'est pas grave !)
je suis contente que ton bateau arrive au port, c'est "fête" alors ! musique et joie...
belle journée Christiane,
anne-sophie

Posté par l'arbre blanc, mercredi 25 mai 2011 à 08:51

Comme je suis heureuse de faire partie des moussaillons ! En marche pour cette nouvelle terre pleine de poésie, de partages et d'images. Une embarcation remplie de moussaillons hétéroclites venus de tous les horizons avec leurs bagages parfois lourds, parfois légers, remplis de victuailles pour nous revigorer ou parfois rempli de larmes à déposer. J'ai adoré la planette avec le petit voilier où il faut cliquer dessus. Quelle fille poétique tu es ! Un régal que de continuer ce voyage toutes ensemble. Affectueusement.

Posté par Fée grain d ciel, mercredi 25 mai 2011 à 08:50

Merci pour le petit mot...

Posté par Des Moulins, mercredi 25 mai 2011 à 10:10

J'aime cet équipage et je veux faire partie du nouveau voyage.
Bon vent à nous toutes (car je pense qu'il n'y a que des femmes), les nouvelles amazones embarquées sur le voilier de Christiane!

Posté par Josephine_Th, mercredi 25 mai 2011 à 11:02

Comme je te l'ai écris, cet équipage hétéroclite me plaît... Les pieds nickelés de la marine!!! En avant!

Posté par cookloubabette, mercredi 25 mai 2011 à 12:05

Je te félicite pour ce chemin, pour la force retrouvée. Bravo et bon vent vers de nouveaux horizons, bien sûr que je suis du voyage. Je t'embrasse. You found the solution...vraiment bravo!

Posté par Nouschine, mercredi 25 mai 2011 à 18:44

Plain de femmes de toute la France et d'ailleurs qui te suivent... C'est chouette, non?

Posté par Laetitia, mercredi 25 mai 2011 à 19:53

Oui, évidemment je voulais écrire "plein"...

Posté par Laetitia, mercredi 25 mai 2011 à 19:54

Extraordinaire voyage, je suis heureuse de faire partie de ton équipe!

Posté par Olga, mercredi 25 mai 2011 à 22:14

Oups, presque en retard, mais ravie d'embarquer avec vous !

Posté par mim_, vendredi 27 mai 2011 à 22:45

Il reste une ptite place sur le bateau...la route à suivre je la veut bien, je préparer ma coquille de noix, et je vous rejoint !

Posté par Mamanlit, samedi 4 juin 2011 à 14:34

Quelle belle idee et quel beau texte que je decouvre avec un peu de retard....toujours aussi distraite. Bises

Posté par Miss Zen, mercredi 8 juin 2011 à 21:13

merci

j'avais redécouvert bertrand belin sur ton blog, et j'en ai parlé a une amie adjointe a la culture de notre commune , elle le connaissait comme un ancien de ses élèves, mais pas comme chanteur, elle a écouté et aimé !!!!!et l'a invité sur notre caillou , il est venu,a chanté, a été reçu par la municipalité, !et a passé la journée dans son ancien collège , ou il a enchanté et fait chanté les élèves de ce petit collège du bord de mer !!!! tu y es pour quelque chose alors merci , reste il une petite place sur ton bateau ?????, Si oui je n'ai pas le mal de
mer et suis partante pour la traversée !!!!!!!!!!!

Posté par anne, mercredi 15 juin 2011 à 17:43

Hello, hello !

Je découvre pourquoi il n'y avait pas de nouvelles de toi sur mon agrégateur : tu as changé de blog ! Me donneras-tu tes nouvelles coordonnées ?

A bientôt j'espère,
isa la zébrée..

Posté par My18Stripes, jeudi 16 juin 2011 à 15:17

Coucou, je retrouve un peu le chemin de tes écrits et me perd un peu je l'avoue ... Je vois que tu as su embarquer de magnifiques personnes ... Je t'embrasse et au plaisir d'avoir de tes nouvelles ...

Posté par Mu, samedi 18 juin 2011 à 16:33

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21 mai 2011

Hissons les voiles!

 

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Je volette de perchoir en perchoir

dans une cage de plus en plus petite

dont la porte est ouverte, grande ouverte.

Gyula Illyes

(Poète hongrois, 1902-1983)

 

J'étais toute retournée. Je l'ai retourné aussi, tant qu'à faire...

Un blog, remis à l'endroit, c'est pas pareil qu'à l'envers. Quand on est tout à l'envers, il faut se remettre à l'endroit. Sinon, on y comprend plus rien.  J'ai parcouru les billets que j'avais écrits, tourné ces pages en ordre  ascendant et, contrairement à ce qui me retournait, je me suis reconnue. Cela fait beaucoup de "re" mais tant pis, il fallait bien re-lire pour re-trouver mon chemin. J'ai vu ce que j'aimais, ce qui me meut, ce qui m'émeut, ce qui me réjouit et ce que je dois laisser derrière moi. Je n'ai pas cherché à manipuler, ni les lecteurs, ni ma propre vie. Je disais vouloir changer d'espace, un lieu sur invitation uniquement, pour fuir? pour re-naître? pour effacer? regretter? pour changer de peau? pour contrôler? empêcher? connaître enfin les identités qui se cachent derrière l'écran? A quoi bon, je retrouverai ailleurs les mêmes obstacles, surtout celui qui barre régulièrement la route: au féminin, la peur, au masculin, le doute. Expliquer le pourquoi du comment? Non, cet espace ne servira plus à cela, je vais l'alléger... Je hisse les voiles et j'invite les voyageurs à naviguer ici, partir en mer tranquille ou tempétueuse, des brises légères ou des vents qui décoiffent, faire face aux embruns ou jouir de la beauté du ciel après l'orage.  Cette embarcation baptisée "une envie de bonne heure", née il y a un peu plus d'un an, ira somme toute très bien car elle est encore assez solide et courageuse pour faire le voyage, malgré quelques fissures, maintenant colmatées.

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Cela peut paraître étonnant, écrire le 18 mai que je mets le blog en pause... et revenir le 21 mai annoncer que je continue. Mais cet état de doute durait pour moi depuis plus de deux semaines. Il y a, comment dire, un décalage entre ce qu'il se passe à l'intérieur de mon être et ce qui est émis par écrit ici. Suivra qui pourra...

 

 

Posté par CHRISTIANE2 à 18:30 - Au sujet de ce blog - Commentaires [14] - Permalien [#]
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Commentaires

Allez zou,je te suis,même si je n'ai pas le pied marin et que l'immensité de la mer me fait peur!

Posté par carole, samedi 21 mai 2011 à 20:43

je sais nager !

Posté par Lautreje, samedi 21 mai 2011 à 21:36

You preferred sailing to failing

Voguons ensemble!!!!!!!

Posté par Laetitia, samedi 21 mai 2011 à 22:02

Bon... eh bien moi ce que tu déposais sur la toile ici ou ailleurs va me manquer. Affectueusement.

Posté par Fee grain d ciel, samedi 21 mai 2011 à 22:35

Chouette chouette chouette !

Posté par mim_, samedi 21 mai 2011 à 23:51

Je reviens... Hissons les voiles, levons l'encre et.... et si justement tu relevais le niveau d'encre pour "affirmer" davantage tes écrits ?

Posté par Lautreje, dimanche 22 mai 2011 à 09:42

je te suis...
bises

Posté par mamou, dimanche 22 mai 2011 à 15:55

Pour moi soulagée: j'avais mauvais conscience , d'être le petit caillou qui fait trébucher, mais c'était sans doute me donner trop d'importance. Et heureuse de te retrouver. bon vent à ton navire vaillant qui avance dans les embruns.

Posté par Anne, dimanche 22 mai 2011 à 21:07

Chouette ! J'ai ma bouée ! Je vais pouvoir voguer à ta suite !

Posté par Madame zaza, dimanche 22 mai 2011 à 22:31

Je te suis... J'ai relu certains billets, j'ai y vu un "humain trop humain" comme dirait Nietzsche, et cela m'a plu et me plaît encore. Bienvenue!

Posté par cookloubabette, lundi 23 mai 2011 à 00:30

Après le creux, le haut de la vague. E la nave va! J'en suis heureuse sincèrement

Posté par spiruline, lundi 23 mai 2011 à 08:53

Alors je suivrai...

Posté par Des Moulins, lundi 23 mai 2011 à 09:48

Bonne nouvelle !

Posté par Christine, lundi 23 mai 2011 à 19:26

ça c'est une bonne nouvelle ! car j'aime lire tes petits mots, tes histoires... admirer tes photos et tes dessins...
tu as douté, c'est cela?
cela arrive, cela m'arrive et arrivera encore... car c'est ça la vie !
le dessin de ta bannière est superbe... j'aime et cela te correspond bien je trouve !
merci de continuer ton joli blog, Christiane... ce qu'il faut c'est te faire plaisir à TOI... mettre des petits mots, des photos, des idées, des envies, des impressions...tout cela pour te faire plaisir, pour t'exprimer, partager si tu le souhaites...
ton blog est très beau...
je t'embrasse,
anne-sophie

Posté par l'arbre blanc, mercredi 25 mai 2011 à 08:46

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18 mai 2011

Un parcours

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Je n'ai pas écrit depuis le 9 mai 2011.

Je mets "une envie de bonne heure" en pause.

Je vais peut-être continuer, autrement, dans un autre espace, ou ici, je ne sais pas encore, j'ai besoin d'un temps de recul. J'ai pu, grâce à ces billets, retrouver un peu de mon être. En ce moment, j'ai plutôt la sensation de m'éloigner de l'essentiel en venant ici. Je remercie les lecteurs qui m'ont suivie jusqu'ici, pour leur fidélité, leur soutien parfois et leur enthousiasme face à mes petits dessins.  Je mets volontairement les billets dans l'ordre chronologique du blog,  jusqu'à mon prochain retour. N'hésitez pas à le parcourir, peut-être en tournant les pages, comme si il s'agissait d' un livre...

Je pense avoir déjà exprimé beaucoup de "mes essentiels" et je reste présente derrière l'écran de ce blog, je lirai bien entendu vos commentaires.  Il y a plusieurs solutions pour naviguer ici: les catégories, les tags ou les archives, dans la colonne de droite.

Je posterai un billet indiquant si je continue ou si j'ouvre un nouvel espace.

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Découvrez la playlist A) Toutes les musiques du blog "Une envie de bonne heure"  

 

Les musiques utilisées sur certains billets, en suivant le tag "Musique", vous trouverez les écrits auxquels elles se rapportent.

 

 

Posté par CHRISTIANE2 à 13:05 - Au sujet de ce blog - Commentaires [15]
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Suite à un problème du 4/07/2011 tous les messages d'avril à mai avaient été effacés. J'ai réussi à récupérer les textes avec une manip "en cache" mais je n'ai pas réussi à récupérer les commentaires. Dommage!

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9 mai 2011

Comme des enfants 6/6

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Ecrire notre histoire. Ce n'est pas une volonté de rentrer dans le passé, à reculons...Il ne s'agit pas d'imaginaire ni d'un rêve. Ce bout d'histoire a existé, comme je le raconte, avec mes yeux et mes sens encore éveillés à ces instants. Et donc, forcément, c'est un récit très subjectif. Me plonger dans cette mémoire,  rassembler quelques fragments. Ecrire comme une volonté de vivre une seconde fois, une rumination positive, pour mieux savourer puis digérer, pleinement, ce vécu qui m'a constitué. Raconter et reconstituer.

 

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Le dimanche 4 mai de cette année-là,   Jean-Marc avait  sorti des cerf-volants et j'avais découvert la joie de sentir la force du vent dans mes mains. Peu de mots ce jour-là, nous sentions l'heure du départ. J'étais curieusement très sereine. Un sentiment que rien ne pouvait interrompre le fil.  En fin de journée, des nuages noirs dans le ciel, la veille si flamboyant. Nous avons attendu que passe l'orage, une pluie intense au moment du repas du soir, dégustant une petite poêlée de légumes avant de prendre la route.

Nous avons roulé, Luc et moi, silencieux, il n'y avait plus de mots entre nous. Il avait senti qu'un lien encore innommable s'était créé entre son ami et moi. Je suis arrivée très tard dans ma ville. Luc m'a déposée en bas de mon immeuble, j'ai pris mon bagage et je suis montée les 4 étages jusqu'à mon petit appartement, celui que j'avais pris soin de bichonner les deux dernières années, comme un nid douillet. C'est là qu'est venu me rejoindre Jean-Marc, quelques temps plus tard dans ce joli mois de mai.

Dans le film de Truffaut, Catherine entraîne Jim dans la mort, sous le regard de Jules. Dans notre histoire, Luc s'est peu à peu effacé, (il a trouvé à s'installer du côté de Montpellier)  il nous a conseillé de prendre du temps avant de faire un enfant. Nous ne l'avons pas écouté. Nous sommes partis vers notre destin de parents. Des années difficiles nous attendaient, nous ne le savions pas, nous avons perdu au fil des ans un peu (beaucoup) de notre légèreté enfantine du début mais je sais que notre source est là. Samedi, nous avons réussi à partir pour la journée, sans nos enfants, voir le film "Pina" de Wim Wenders. Dans ma mémoire, ces quatre jours que je viens d'évoquer en quelques billets sont inscrits comme des tableaux chorégraphiés où règnent les éléments Terre, Eau, Air et cette Flamme, qui ne nous a jamais quitté, malgré les disputes, doutes, lourdeurs qui forcément, sont arrivées dans notre histoire. Mon désir, ici et maintenant? réactiver toujours plus notre base:

libres, comme des oiseaux.

 

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Posté par CHRISTIANE2 à 11:08 - Notre Histoire - Commentaires [16]
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Suite à un problème du 4/07/2011 tous les messages d'avril à mai avaient été effacés. J'ai réussi à récupérer les textes avec une manip "en cache" mais je n'ai pas réussi à récupérer les commentaires. Dommage!

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8 mai 2011

Le tourbillon d'la vie 5/6

Jules_et_Jim_image_article_paysage_new Jules et Jim,  François Truffaut

 

1, 2, 3, après notre balade à cheval, nous sommes partis, tous les trois, nous promener, c'était la fin de la journée du 3 mai. 1, 2, 3, nous sommes partis dans les bois. Depuis la petite chaumière, celle qui a une porte et des volets blancs, qui se trouve juste à côté de l'autre que nous habiterons plus tard, en d'autres circonstances... 1, 2, 3, suivre le sentier, celui nommé "chemin du facteur", je n'ai jamais su pourquoi il s'appelle ainsi, en mémoire de l'homme du courrier jadis? Il est étroit, traverse une forêt de feuillus denses, des racines si veilles qui parfois deviennent obstacles, il descend un peu d'abord, en pente douce, il faut traverser le ruisseau, sauter d'une pierre sur une autre, retour sur terre, courir puis ralentir, reprendre son souffle, continuer et monter, les muscles s'échauffant, les ronces qui parfois griffent le bas du pantalon ou la cheville, arriver en haut de la colline, admirer la vallée et le soleil qui descend sur la chaîne de montagnes au loin, comme tout était vaste, le ciel devenu rouge, continuer, arriver dans une forêt sombre de résineux qui cachent depuis si longtemps ce beau rocher, celui qui porte le nom de la légende, "La griffe du diable". 1, 2, 3, nous étions 3 amis mais les deux hommes qui se connaissaient d'avant, un peu, Luc, le blond aux yeux bleux, qui alternait envers moi depuis plus de 9 ans des élans d'amitié fraternelle puis des déclarations amoureuses, notre complicité née de notre balade à cheval avec Jean-marc, le grand brun aux yeux clairs perçants, une compétition joyeuse était entrain de naître entre les deux hommes, donnant une dynamique particulière à cette fin de journée. 1,2, 3, courir dans les bois comme des enfants, gravir les rochers et sauter, une dynamique physique qui me donnait une allure de troisième copain tout en ayant conscience d'être la proie possible des deux compagnons. 1, 2, 3, nous avons visité la forêt de génévriers que Jean-Marc a retrouvé cette semaine, un mois qu'il la cherche ne connaissant plus le chemin. 1,2, 3, j'aimerais tellement revivre cet état enfantin et léger que nous avons vécu ce 3 mai et qui dura toute la soirée. 1,2,3, nous avons rendu visite à Nanou, aujourd'hui disparue. Nanou, qui avait 40 ans et qui aimait les hommes et les femmes, une femme masculine, le pilier et la mémoire du village chez qui tout le monde se plaisait, venir papoter ou faire la fête, qui habitait au milieu des bois et qui brûlait sa vie, 1,2,3, nous avons chanté là-bas, j'ai pris la guitare et chanté ma chanson napolitaine. 1,2,3, puis 4,5,6, nous avons festoyé jusqu'au matin, parce que, comme des enfants, nous avons joué toute la nuit, au rythme des étoiles, nous étions libres, sages  et joyeux.

 

 

 Suite à un problème du 4 juillet 2011, tous mes messages d'avril à mai 2011 ont été effacés... J'ai réussi à récupérer tous les textes avec la formule google en cache, parfois les commentaires, mais pas pour tous les billets. J'ai pu retrouver ceux de ce billet mis en commentaire ici "ils avaient dit".

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6 mai 2011

Hors du temps 4/6

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La journée du 3 mai fut la plus belle. J'avais demandé, la veille,  si il était possible de trouver un endroit pour faire une balade à cheval dans la région. Jean-Marc me répondit très simplement: ici! Il avait deux chevaux qui se trouvaient dans un pré plus haut sur la colline. J'ai aimé sa façon de vérifier auprès de Luc si il pouvait m'emmener en promenade ce samedi matin.  Luc acquiesca en précisant qu'il avait quelques achats à faire en ville. Nous avons préparé nos montures, très à l'aise dans nos conversations, amis déjà. Il y a eu sa main sur ma cheville, alors qu'il m'aidait à règler mes étriers. J'étais sur le cheval et ce geste m'avait rassurée, j'avais senti que sa présence était importante, déjà. Il y a eu cette traversée dans les forêts somptueuses de feuillus, la découverte de l'"étang du moulin" puis celle de l'"étang neuf". Les chênes et les châtaigniers, les acacias, l'eau, le soleil, la lumière... Nous avons alors perdu le sens du temps, dépassé l'heure du repas, terminé tard dans l'après-midi notre escapade tout en haut de la colline, dans un lieu où abondent les promeneurs le week-end, ce jour-là, espace dénué de toute présence humaine, juste deux cavaliers au milieu de ces somptueux rochers, un cahos granitique nommé "rochers du carnaval".

Mardi dernier, le 3 mai, je voulais commémorer cette date par une sortie exceptionnelle, rien que  nous deux. Nous avions prévu de partir à Lyon voir le film "Pina" de Wim Wenders. Notre voiture a présenté une panne et les horaires de TGV nous faisaient partir trop tôt pour le baby-sitting organisé pour Bianca. Rester simplement ici correspondait peut-être plus à la mémoire de cette sortie à cheval vécue hors-temps, hors artifice, la simplicité et la liberté de mouvement étant les maître-mots de cette journée qui m'avait marquée et nourrie, une source à laquelle je vais puiser mon énergie lorsqu'elle est défaillante.

 

Posté par CHRISTIANE2 à 10:42 - Notre Histoire - Commentaires [4]
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6 mai 2011

Arriver 3/6

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Il y a eu ce premier soir, paisible. Les filles étaient reparties chez leur mère.  Nous rions tellement lorsque nous évoquons le souvenir de ce repas du soir du 1er mai. En ce temps-là, l'ami Luc, végétarien, se souciait beaucoup de ma santé. Un médecin qui fonctionnait avec toutes sortes de médecines parallèles, dont la médecine ayurvédique, avait conseillé que je mange  principalement des légumes de couleur verte. Jean-Marc, en bon bourguignon, avait cuisiné un boeuf-carottes longuement mijoté sur un petit poêle à bois. Quelle ne fut la surprise de mon ami Luc de me voir me régaler et accepter d'être servie une deuxième fois de ce met délicieux! J'ai passé la nuit dans une petite chaumière, un peu plus haut dans le village, une résidence secondaire de proriétaires parisiens pour qui Jean-Marc réalisait quelques travaux réguliers.  Le lendemain, Luc et moi sommes partis à la découverte de cette maison qu'il voulait peut-être acquérir. Au passage, nous nous sommes arrêtés vers cette ancienne cure de village, magnifique, lieu du chantier de Jean-Marc, une rénovation importante pour une famille de nobles parisiens. C'est là, je crois, que je l'ai vu, vraiment. Son côté fort et tranquille, une élégance de marquis avec des mains de maçon, un être au regard aiguisé, une culture apprise à travers les choses de la vie, incarnée, une richesse intérieure lisible dans ses yeux perçants, bleu-vert clairs ce jour-là.  Il y a eu cette promenade sur le Mont Beuvray, avec Luc seulement, des arbres tellement anciens que j'ai admirés, leurs troncs tortueux, ces forêts de feuillus qui jadis recouvraient tout le territoire. Je ne sais plus de quoi nous avons parlé cet après-midi du 2 mai, assis sur une couverture au milieu des bois, un rayon de soleil qui réchauffait mon corps qui, je me souviens,  reprenait vie sur cette terre qui me semblait soudain si familière.

Posté par CHRISTIANE2 à 00:03 - Notre Histoire - Commentaires [2]
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4 mai 2011

La rencontre 2/6

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Ce n'est pas pour une jolie maison que je suis venue vivre ici, ni pour la beauté du paysage. Ce n'est pas forcément pour fonder une famille que ma vie a continué sur cette colline plutôt que dans ma ville natale. Les quatre journées de notre rencontre, ce beau long week-end du 1er mai, a ouvert une réalité que je connaissais tout au fond de moi, mais qui n'avait jamais été rendue possible auparavant. En ce temps-là, de maison, il n'y en avait pas. Juste un début, 4 murs que Jean-Marc avait bâtis, en pierre, un beau plafond en bois et une toiture provisoire constituaient la première pièce de notre habitation actuelle. Son idée de départ était qu'un homme peut commencer sur un terrain nu et construire sa maison avec ce qu'il trouve dans son environnement (mis à part certains éléments comme les fenêtres, plomberie, etc, bien entendu). Ils s'étaient séparés, avec sa première compagne, depuis trois mois seulement, après 18 ans de vie commune. Il  était  aussi papa de deux filles de onze et treize ans et pour lui, vivre loin d'elles était vécu douloureusement, même si elles vivaient à 10 minutes, en bas de colline. A mon arrivée, elles étaient là, entrain de préparer une tarte aux pommes pour notre dessert. Je suis allée chercher dans mes bagages cette mangue que la veille, mon ex petit ami, déjà évoqué ici, m'avait ramenée de son voyage au Mali, m'annonçant qu'il allait être papa, qu'il n'avait pas désiré cet enfant, aurait préféré poser l'acte d'avortement, que la jeune femme voulait vivre cette grossesse(*), voir naître ce bébé et qu'il était dévasté. Nous étions d'autant plus troublés, lui et moi, à cette annonce, car j'avais fait un rêve prémonitoire à ce sujet, deux mois auparavant... J'avais la certitude, en le quittant le soir du 30 avril, que je ne le reverrai plus, que notre relation restée ambiguë  trouvait là  son point final, même pour une amitié. Cette mangue en forme d'oeuf m'a accompagnée de son domicile à Genève, jusqu'à ma demeure à 60 km de là, le lendemain, nous avons continué notre trajectoire jusque ici, sur la colline. Je l'ai posée sur la table, nous l'avons admirée, découpée, puis, tous les quatre, Jean-marc, ses deux filles et moi-même, l'avons dégustée en déclarant qu'elle était absolument parfaite, parfumée, sucrée et délicieuse. L'ami, prénommé Luc, celui qui m'a emmenée ici, n'a pas voulu la goûter.

(*) Ce bébé est né, devenue une superbe jeune-fille aujourd'hui, adorée de son papa...

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Posté par CHRISTIANE2 à 21:46 - Notre Histoire - Commentaires [5]
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Commentaires

On dirait un conte initiatique africain...

Posté par Laetitia, jeudi 5 mai 2011 à 13:49

Mais elle est passionante ton histoire... comme est fascinante l'histoire de ton homme qui a décidé de bâtir seul, à partir de rien, son logis. J'ai rencontré un jour en Normandie un homme d'une telle trempe, et j'allucinais de le voir seul dans une campagne vierge battue par les vents, avec une brouette et une pelle. Après de nombreuses années de travail, il est arrivé au bout de son rêve. Sa maison et ses écuries (il a des chevaux) sont splendides. Comme quoi, il faut y croire...

Posté par spiruline, jeudi 5 mai 2011 à 14:43

Elle est belle cette histoire de rencontre autour d'une table, à partager et à savourer un repas après un long chemin de vie...

Posté par cookloubabette, jeudi 5 mai 2011 à 15:06

J'adore, j'adore, cette histoire! Et à mon avis le lien vers ton récit du Yemen n'est pas anodin, tu nous prépares ici aussi une jolie suite de récits!

Posté par Des Moulins, jeudi 5 mai 2011 à 22:12

Moi aussi, j'aime tes histoires... celle ci a le goût sucré d'une mangue... encore !!!

Posté par madame zaza, samedi 7 mai 2011 à 15:55
1 mai 2011

La providence 1/6

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Tous les ans, le matin du 1er mai, il me glisse à l'oreille: "c'est le 1er mai". Et on se sourit..."

La providence. Belle providence qui m'a menée jusqu'ici, sur la colline. C'était un 1er mai. Dans  mes voyages, j'avais pour habitude de garder tous mes sens en éveil, surtout le regard. C'est la première fois que j'arrivais les yeux fermés. Un ami de longue date m'avait entraînée dans cette escapade vers la Bourgogne.  Il avait rencontré Jean-Marc depuis peu, au hasard de ses rencontres et prévoyait de passer ces 4 jours près de lui. Il pensait  surtout trouver un lieu pour s'installer, quitter sa vie de citadin pour monter une ferme dans la région et tenait absolument à  me montrer une propriété à vendre.  Il voulait peut-être un peu plus, partager un bout de vie avec moi , mais je faisais comme si il n'en était rien.  J'avais 34 ans et épuisé mes batteries, affectives, professionnelles, familiales. Alors que je cherchais à m'endormir dans cette voiture qui m'emmenait vers mon futur, l''ami m'avertissait "non, ne t'endors pas! Nous arrivons!"  Pourtant, mes paupières se sont fermées et lorsque le bruit du moteur s'est arrêté, je suis sortie du véhicule, j'ai marché jusqu'à cet endroit à l'heure où la lumière est si belle. Il me dit que je me suis accroupie, regardant au loin j'ai dit: "oui, ici, ça ira bien, je crois que ça ira très bien". Je ne me souviens pas de ces mots prononcés face à ce ciel immense, mais j'aime beaucoup lorsqu'il me raconte mon arrivée ici.

Ce fut le jour de notre rencontre.

 

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Posté par CHRISTIANE2 à 23:59 - Notre Histoire - Commentaires [13]
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Suite à un incident fâcheux (Bianca a clapoté sur l'ordi et effacé tous les messages avril-mai 2011...) j'ai réussi à récupérer les textes, parfois les commentaires, mais pas pour chaque message. Ceux de ce billet sont ci-après:

"Journey" en anglais, voyage intérieur en français..........

C'est joli, l'histoire d'une rencontre,métaphore d'un voyage qui s'arrête là, pour ton plus grand bonheur.

Posté par Anne G, lundi 2 mai 2011 à 14:03

Touchante, sensible, voilà une histoire qui me plaît... Merci pour ce partage!

Posté par cookloubabette, lundi 2 mai 2011 à 20:31

La vie est parfois si généreuse et si belle, n'est-ce-pas? Un hom(m)e et un lieu en une brassée de secondes qui te tombent dessus... Waouh!
Providence m'évoque la ville américaine où j'ai vécu un an.
Le 1er mai 2004 naissait mon premier enfant...

Je suis allée voir l'exposition Chagall à Grenoble, mais je retiens surtout quelques toiles de Kandinsky.

Merci pour ton blog.

Posté par Laetitia, lundi 2 mai 2011 à 20:58

Belle histoire. Concise. Merci de la partager avec nous.

Posté par Des Moulins, lundi 2 mai 2011 à 21:35

C'est beau

Posté par My18Stripes, lundi 2 mai 2011 à 22:56

J'ai aimé l'histoire de votre rencontre et j'aime tes photos qui dégagent autant de sensibilité que tes textes. A bientôt.

Posté par Fée grain d ciel, lundi 2 mai 2011 à 23:24

le premier mai est aussi un anniversaire pour nous, celui de notre installation ici.

Posté par marion, mardi 3 mai 2011 à 07:25

C'est très beau et, surtout, très touchant... Quelle magnifique rencontre que celle de deux âmes qui se trouvent après un parcours semé d'obstacles... je suis heureuse pour toi que tu aies su LE reconnaître!!!

Posté par Brizou, mardi 3 mai 2011 à 07:52

Merci Christiane de cette évocation. Je crois qu'on se construit avec ces repères. Des dates qui nous remettent en route, nous ramènent à l'essentiel de nos choix.
Quelque part, je dois avoir moi aussi un 1er Mai ....

Posté par Anne**, mardi 3 mai 2011 à 10:27

Ton texte est magique et j'adore tes photos, tu es très belle!.. Quelle incroyable rencontre, comme quoi le destin nous guide...

Posté par Olga, mardi 3 mai 2011 à 21:01

J'aime les histoires de rencontre. La tienne est jolie, nous dévoileras-tu un peu de la suite? Bises

Posté par spiruline, mercredi 4 mai 2011 à 15:08

c'est tout doux...

Posté par Mamanlit, mercredi 4 mai 2011 à 21:34

Quelle belle histoire que la vôtre...c'était écrit...

Posté par Nouschine, samedi 7 mai 2011 à 22:42
14 avril 2011

Langue des oiseaux

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Les professeurs du collège absents l'après-midi, les garçons rentrés pour le midi. Un repas pris au soleil, sur la terrasse devant notre maison, puis le projet d'une sortie tous ensemble. Mon week-end passé à l'intérieur afin de travailler cette émotion difficile (la colère) m'avait laissé un goût amer.  Cette balade du printemps s'est imposée tout naturellement, celle que nous oublions chaque année de faire: lorsque les petites feuilles se font dentelle, il y a si longtemps qu'il m'en parle, depuis notre première rencontre à vrai dire, il dit qu'il ne faut pas "rater" cet évènement et partir se promener dans la forêt.  Chaque année, nous l'avons manqué: partir tous ensemble admirer ce beau spectacle.  Un lundi comme un dimanche, c'était ce qu'il me fallait. 

J'ai écrit ces quelques lignes mardi. C'est ça, tenir un blog, il y a des jours où cliquer sur "poster & publier" est si facile, d'autres où ce geste semble  impossible. Se rappeler que, ici, c'est avant tout un espace qui fait mémoire de notre vie et des pensées qui en découlent, un miroir aussi, qui permet peut-être de ne pas perdre pied... Bien sûr, ce qui peut bloquer, c'est l'idée de cette ouverture sur le monde, celle-là même qui fait que justement, ce geste est possible. Tout en marchant, j'ai commencé à digèrer cette émotion forte qu'est la colère, une traversée difficile comme je le disais dans le billet précédent. Je voudrais évoquer ici les premières pistes:  la colère n'a pas la cote. Il n'y a pourtant pas de bonne ni de mauvaise émotion. La colère en est une, c'est tout. Mais la colère est souvent confondue avec la violence, est un des pêchés capitaux ne l'oublions pas, même si il existe ce qu'on appelle des "saintes colères". C'est un émotion forte, qui fait perdre contact avec le rationnel. La colère rend coupable ou honteux. Culpabilité: ce que j'ai fait. La honte: ce que je suis, ou dit autrement, je n'ai pas le droit d'être qui je suis. Il y a évidemment tout un monde à comprendre à travers cette émotion, celui de la relation à soi et aux autres. Ceci mène à la notion de peur: de ne pas être reconnu, respecté, aimé, entendu, peur d'être abandonné, envahit, de ne pas exister. 

En langue des oiseaux  COLERE - une colle qui erre: le désir de se détacher (de quelqu'un, de quelque chose) sans savoir personnellement dans quelle direction aller.

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Posté par CHRISTIANE2 à 08:58 - Commentaires [8] - Permalien [#]
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Commentaires

Tes photos sont des tableaux. Moi qui n'ai pas le temps d'aller me balader par les chemins, je vais rester longtemps devant la 5éme: J'en sens presque l'odeur de l'herbe et j'entends les petits bourgeons s'ouvrir! Merci de nous emmener dans ta poche!

Posté par alexandra, jeudi 14 avril 2011 à 09:53

Ton post sur la colère me touche personnellement, moi qui ai tant de mal à la gérer.

Tes photos sont superbes, empreintes de sérénité.

Posté par Josephine_Th, jeudi 14 avril 2011 à 10:40

Je n'ai rien compris de ton post, de plus que les photos respirent la sérénité et le bonheur. Quand je suis furieuse, je sors dehors et je crie, je cours, je m'épuise jusqu'à tomber par terre.
Tes photos sont magiques, tes enfants aussi, un beau cavalier, l'endroit fait rêver, la nature, les chevaux, le chien, que demander de plus de la vie?..

Posté par Olga, jeudi 14 avril 2011 à 11:57

Je crois bien que tes photos sont de plus en plus belles!!! Je crois bien que ta puce est de plus en plus jolie!! Je crois bien que ce que je ressent en ce moment est très proche de la colère là, sous le goût de la vie et la douceur d'aimer... Ton printemps est bien joli en dentelles!!!!

Posté par Brizou, jeudi 14 avril 2011 à 13:06

Rien à répondre à ce sentiment personnel........juste regrder cette campagne qui t'entoure, qui m'entoure, y trouver la paix,la sérénité.............

Posté par anne, jeudi 14 avril 2011 à 13:30

Décousu même si l'ensemble parle; tu es totalement dans l'émotion...
...
Cette forêt est vraiment magnifique et vous avez bien raison d'en profiter!
Pensées amicales.

Posté par cookloubabette, jeudi 14 avril 2011 à 15:55

J'aime tes émotions...
et le printemps en fleurs, en feuilles...
j'aime aussi ton printemps !

Posté par mamou, jeudi 14 avril 2011 à 16:15

Tu sais, la colère est une émotion qui fait partie de moi aussi, et qui m'emporte, et me dépasse... et j'ai appris à la gérer.
C'est difficile, de l'accepter, avant qu'elle ne déborde.
Chouette cheminement, encore une fois. Des bises!

Posté par Des Moulins, samedi 16 avril 2011 à 10:39
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Une envie de bonne heure
  • la bonne heure est chaque heure et que d'aucune heure on ne peut dire qu'elle n'est pas la bonne. C'est une bon(ne) heur(e) parce que je la soulève dans mes bras. Je la prends à moi. "N'oublie pas les chevaux écumants du passé" de Christiane Singer.
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