2ème dimanche de l'Avent: Mais qui est-elle?
J'allume la deuxième bougie...
Il n'existe pas de bonheur linéaire ou plus précisément, "en affirmant l'existence d'une force éternelle chez l'homme, on est dans l'erreur". Il s'agit alors d'accepter ces cycles auxquels nous sommes appelés, ceux de la vie/mort/vie. Voilà ce que nous explique encore l'auteure de ce livre, celui où se trouve ce conte et qui remue certaines zones importantes de mon inconscient.
Or, la petite lumière s'est éteinte. Le vieil homme est presque mort, effondré sur le sol. Je me souviens de ces instants de ma vie où je me suis trouvée dans cette situation. Je ne savais pas, en les traversant, à quel point cet état était une nécessité pour grandir. Et si j'ai pu grandir, c'est que j'ai certainement pu rencontrer cette vieille qui a bien voulu me bercer. Il est encore plus intéressant de comprendre que ce vieil homme représente la part masculine de la femme, son animus. "que nous soyons centrées sur l'épanouissement de soi-même, sur les problèmes qui se posent dans le monde ou sur les relations affectives, cela importe peu, l'animus s'épuisera de toutes façons. Lors des tâches de longue haleine - terminer ses études, finir un manuscrit, s'occuper d'une personne malade - vient toujours le moment où l'énergie a vieilli et s'effondre."
Cette vieille qui, telle une mère, vient prendre le vieil homme dans ses bras, l'amène vers une source de chaleur, le berce, mais qui est-elle?
Il s'agit de cette part sauvage qui nous habite, celle qui n'est pas conditionnée, celle qui court avec les loups. "Nous n'avons pas à paniquer quand nous n'avons plus d'élan ou que nous nous déconcentrons, comme la vieille qui nous relève et nous tient dans ses bras, nous devons tranquillement tenir notre idée (et j'ajoute: même si nous n'en avons plus...d'idées) et rester en sa compagnie (juste être à l'écoute, ne serait-ce que de notre propre souffle)."
Je peux affirmer, aujourd'hui, très clairement, que je suis venue sur la colline pour cela.
Bercer, là, là, là. Là, là... et guérir tout tranquillement mon animus.