Achillée Millefeuille
Aussi loin que je me souvienne, je suis amie avec ces plantes sauvages, appelées communément "les simples". Ma mère me racontait que, lors des promenades familiales en montagne, je m'arrêtais pour les admirer. J'ai retrouvé ce lien avec elles en 2005. Mon fils Elia était en traitement intensif depuis plus d'un an pour soigner la leucémie dont il souffrait. Cela devenait difficile, pour lui, pour moi, de suivre ce protocole de chimiothérapie. La providence m'avait mis sur le chemin d'une très vieille dame qui, plantée sur deux pieds solides, un visage rieur de 93 ans, se promenait avec vigueur dans la région à la recherche de toutes sortes de plantes. Une femme plus jeune l'accompagnait, vivant tour à tour un état d'amie, de chauffeur, d'élève, de fille avec son aînée. Un livre les accompagnait : "La Santé à la Pharmacie du Bon Dieu" de Maria Treben. C'est ainsi que commença ma cueillette: autour de chez nous, toutes les plantes conseillées pour les maladies du sang étaient présentes. Nous avons, Elia et moi, passé du temps à les cueillir, plus particulièrement l'achillée millefeuille et je me souviens que, rien que le fait de se pencher sur elles avait déjà un effet réparateur sur nous. Je sentais que nous communiquions avec une force "simple" qui réparait nos séjours prolongés dans les espaces aseptisés du milieu hospitalier.
Le temps a passé, Elia a guéri, Bianca est arrivée, l'achillée millefeuille, plante du féminin par excellence, est particulièrement présente cette année.
Découvrez la playlist Emiliana Torrini avec Emilíana Torrini