Spleen
Passer du temps sur le blog d'une jeune femme qui vient d'être maman. Lire une partie de ses écrits, ceux du début, avoir envie de pleurer. Avec ce qu'elle dit d'elle, avec sa jeunesse que je n'ai plus mais que je me "sens être" encore, avec ses joies et ses chagrins, ses envies de cinéma qui ressemblent aux miennes au même âge, mais pas que pour ça. C'est ainsi en ce moment, difficile à trouver la joie de vivre. Passer du temps à la cuisine après minuit, pour préparer les litres de kéfir de fruit que toute la famille aime boire, puis, pas encore assez fatiguée, s'asseoir près du poêle, tricoter un peu, mesurer une infime partie de ce qui me rend triste. Se tourner sur ma chaise pour prendre la revue "Psychologies" que monsieur Bonneheure vient d'acheter, en même temps que le Elle. Lire ces quelques mots de Marc Lavoine : "Pas angoissé, je dirais plutôt que je suis un anxieux. Oui, toujours. Et j'ai ce sentiment de culpabilité de devoir être parfait, cette peur d'être un imposteur, d'être inférieur aux autres... Il y a comme une zone humiliée en moi. Ça s'arrange avec le temps, bien sûr. Mais c'est quand même là, et ça ressort parfois. Terriblement." Voilà ce que j'aurais pu écrire de moi hier soir.