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Une envie de bonne heure
14 novembre 2010

Des auteurs, un parcours,

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Lali m'a envoyé un tag l'autre jour...

J'en profite pour parler en quelques mots de son blog, que je visite régulièrement et que j'apprécie . Lali est une passionnée de lecture et probablement de peinture. A chaque visite, je découvre des textes ou des images que je ne connaissais pas. Je ne sais pas comment elle fait pour récolter toutes ces merveilles, et je la remercie pour cette source permanente de culture, surtout pour une personne comme moi, qui vit isolée des villes. D'autres s'expriment aussi là-bas, car c'est un blog partagé... j'aime bien cette idée-là, même si parfois je m'y perds un peu.

Ainsi, le jeu consiste à donner 15 noms d'auteurs gravés dans notre mémoire, en 15 minutes. Pour avouer la vérité, j'aime lire mais ne le fais pas assez souvent. Je ne suis donc pas attachée particulièrement à un auteur dans le sens de connaître une oeuvre. J'ai  pensé raconter brièvement mon parcours à travers les 15 premiers écrits  revenus dans ce quart d'heure, jetés rapidement sur le papier et qui ont accompagné ma vie jusqu'ici. Ce n'est pas exactement la consigne, celle de donner des titres ni de se raconter, mais une liste sans récit est pour moi un peu...nue et j'aurais aimé en savoir plus en lisant celle des autres. Permettez-moi alors de me raconter encore un peu.

 

Voici, dans un ordre non chronologique, ainsi que sont ressortis de ma mémoire les 15 auteurs

 

proust

J'ai 32 ans. Je suis en errance dans ma vie. Je décide de partir découvrir Florence que je ne connais pas. Je n'étais jamais allée en Italie, même si j'avais beaucoup voyagé, bien que si proche d'accès de ma ville natale, ce pays m'était encore inconnu... Je prends avec moi ce livre qui m'a aidée à manger solitairement dans un restaurant le soir. Autour de moi, des familles, des couples, je suis seule, un peu gênée de l'être. Ce livre m'accompagne et me transporte durant tout le repas.

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woolf

Cet auteur dont le nom est connu de mes oreilles depuis si longtemps,pas encore lu... Honte à moi!  Demain, je le commande!

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pinkola_est_s_2pinkola_est_s

 

Clarissa Pinkola Estès, Le Jardinier de l'Eden m'a permis d'accepter la chimiothérapie de mon fils Elia, soigné pour la leucémie lorsqu'il avait 5 ans. L'inacceptable est devenu presque une évidence...grâce au passage qui parle d'une tradition ancienne d'un pays de l'est qui consisterait à mettre le feu de façon savante sur des terrains fatigués, épuisés, en délimitant la zone à vivifier, ainsi la vie reprend de plus belle sur ces sols brûlés grâce notamment à la venue des oiseaux qui viennent y semer des graines de toutes espèces. Femme qui courent avec les loups, découvert en même temps, m'a permis de commencer à vivre ma féminité intérieurement, plus intensément, devenu à mes yeux la bible des femmes.

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Poudre_de_sourire

Marie-Magdeleine Brumagne a prêté sa plume à la voix de Marie Métrailler, femme de caractère qui a marqué toute une population et quelques touristes (dont Marguerite Yourcenar qui préface le livre) venus visiter la vallée où est niché le petit village d'Evolène. Marie voulait redonner à travers l'artisanat ancestral du tissage une dignité aux femmes de cette région montagneuse où la vie était rude et dominée par une religion "punissive et moralisante". Marie, croyante et libre-penseuse, qui a dérangé l'ordre établi est emplie d'une sagesse universelle, ce petit village où passait déjà tous ses étés mon père avec sa professeur de piano et tous les musiciens venus d'un peu partout, de Montréal aussi... j'y ai moi aussi passé presque tous les étés de mon enfance, les sommets alentours qui m'ont forgées, la petite boutique que tenait Marie, avec ses tissages, je m'en souviens encore. Les auteures de ce livre m'ont permis et me permettent encore de re-contacter la part lumineuse de mon enfance.

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calvino

Italo Calvino, je ne sais pas pourquoi ce nom revient sans cesse, je ne me souviens plus de la lecture de ce Baron Perché, découvert autour de mes trente ans... A relire et redécouvrir, certainement...

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buzzati

 

Notre professeur de français au collège nous avait imposé cet auteur, ce titre. J'ai attendu le dernier soir avant l'interrogation pour le lire. J'étais paresseuse, démissionnaire, j'avais quinze ans... Je me souviens avoir été complètement emmenée, transportée, fascinée. La nuit fut courte mais j'étais si heureuse d'avoir pu lire passionnément un livre, sans une goutte d'ennui, une initiation je crois.

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garcia_marquez

J'avais 21 ans. Une angine blanche m'avait cloué au lit pour plusieurs jours, voire semaines. J'ai oublié la douleur et vécu un voyage inoubliable en alternant sommeil et lecture durant toute la maladie.
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anna_gavalda

Eté 2006. Elia était sur une bonne voie de guérison. Je retrouvais les plaisirs de la vie, une femme que je n'ai plus revu depuis m'avait conseillé cette auteure que j'ai aimée d'emblée. A la fermeture du livre, envie d'être ensemble, aussi!

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blixen

Mes trente ans
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richard_bach


J'avais seize ans. Mon amoureux était venu à mon chevet. Encore malade d'une angine! Il m'a lu ce livre qu'il aimait beaucoup, je me souviens avoir senti un vent de liberté

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anne_cameron

Superbe mythologie d'une société matriarcale de  la région de Vancouver. Lu à 27 ans, pleuré pendant 4 jours après. Envie de le relire. Une merveille! Une véritable initiation à la beauté possible du matriarcat! Donne envie d'avoir une fille pour transmettre!

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tarkowsky

Un ami m'a conseillé d'aller voir ses films. Le cinéaste qui m'a le plus marquée. Puis il m'a offert ce livre. Je l'ai prêté, on ne me l'a jamais rendu. Il va falloir que je le rachète parce que c'est un indispensable pour les gens qui s'intéressent à l'image, pas de la technique bien sûr. Une pensée profonde sur la vie et le sens qu'il y a à faire des images, une pensée sur le temps aussi. Magnifique! Je comprends qu'elle aie "oublié" de me le rendre...

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Khalil_Gibran

 

A 20 ans

 

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ALBERT_CAMUS

 

En suivant un atelier d'écriture, j'avais 31 ans, elle nous expliquait le sens de l'"écriture blanche", pour l'illustrer, la première phrase et quelques pages de l'Etranger de Camus. Le lendemain, je le lisais d'un trait.

 

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rilke

 

J'étais en deuxième année d'école d'art, je doutais de tout, problèmes sentimentaux, une collègue venait de le lire, me l'avait vivement  conseillé. Lu d'un trait, m'a remis le "pied à l'étrier", redonné un sens à ma présence dans cette école. Je l'ai souvent offert par la suite.

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Et comme je suis désobéissante, j'ajoute un seixième à la liste...

Mary-Anna Barbey, une auteure que j'aime lire et qui m'a accompagnée sur le chemin de l'écriture, du temps de mes trente ans, un temps où l'obscurité était parfois trop lourde à supporter. L'écriture déployée dans ses ateliers était une véritable bouffée d'oxygène.

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Je ne pouvais tout de même pas oublier Christiane Singer,  je n'osais pas poser les premiers mots, les siens ont donné l'élan pour l'ouverture de ce blog

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MERCI LALI!

J'étais étonnée que tu m'aies proposé de jouer.
J'ai beaucoup aimé!

Je propose à d'autres de le faire, laissez ici vos 15 (17 ici, je ne sais vraiment pas être raisonnable) auteurs en 15 minutes, ou faites-le sur votre blog.  Je demande plus particulièrement à

Madame Mim

My 18 stripes

Parce que je sais que ce sont des dévoreuses de bouquins!

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Commentaires
M
L’arbre des voisseaux / De vogelboom<br /> <br /> C’est un livre qui n’est pas traduit en francais.<br /> J’avais 6 ans. Tout le monde dans mon classe savait lire. Pas moi. <br /> J’avais un beau livre d’images avec peu de texte. Les images étaient peint par un peintre de notre village.<br /> Ma mère ma lu ce livre. Tout en coup elle disait :’je dois arrêter, je dois cuisiner’, et elle s 'est allé vers la cuisine. J’étais déçue, je voudrais que ca continuait.<br /> Et...de ce moment lá, je savais lire !!<br /> <br /> Restons chez l’enfance. Pas la mienne, mais d’un petit garçon dans un camp de concentration. Ce qu’il est trés intéressant c’est que la language dans le livre se sophistiques avec l’age du garçon. J’ai trouvé ce livre émouvante.<br /> <br /> Années d’enfance<br /> Jona Oberski<br /> Gallimard, 1993<br /> ISBN : 2-07-056882-2<br /> «  Il a six ans. Né en Hollande, fils de réfugié allemands, il est juif. En cette année 1943, nul pays d’Europe ne peut lui être une patrie ou un refuge, mais il ne le sait pas encore. Il ignore tout de la guerre, il sait à peine qu’elle bouleverse sa vie. Arrêté avec ses parents et déporté au camp de Westerbork, puis à Bergen-Belsen, il raconte avec ses mots innocents l’horreur quotidienne, les espoirs fous des déportés, bercés par leurs bourreaux de l’illusion d’un départ vers la Palestine, la mort lente de son père, les jeux cruels des enfants au milieu des charniers, l’agonie de sa mère qui bascule dans la folie après sa libération.<br /> Sans révolte apparente – il accepte le camp comme la seule réalité qui lui soit offerte – il nous permet, à travers ses yeux d’enfant, de prendre la mesure de l’insupportable. »<br /> <br /> Toujours des années d’efance dans :<br /> « Les Cerfs-volants de Kaboul<br /> de Khaled Hosseini<br /> [Littérature étrangère XXIe]<br /> Résumé du livre<br /> Le roman se déroule entre Kaboul et San Francisco des années 70 à nos jours. Amir et Hassan sont frères de lait, et se vouent une amitié indéfectible. Cependant ils ont des existences bien différentes : le premier est le fils d'un riche commerçant, le second est le fils de leur serviteur. Mais Hassan subit une véritable ignominie sous les yeux d'Amir, qui reste pétrifié. Eté 2001. Réfugié depuis plusieurs années aux Etats-Unis, Amir reçoit un appel du Pakistan. Une voix au téléphone lui explique qu'il existe un moyen pour lui de se racheter. Mais ce moyen passe par une plongée au coeur de l'Afghanistan des talibans et de son propre passé. « <br /> <br /> Une phrase que je me rappelle et il y 3 ans que j’ai lu le livre : ( j'espère que c’est du francais) : 'Mon pere voyait le monde en blanc et noir. Et c’était lui qui décidait ce que c’était blanc et ce que c’était noir.<br /> <br /> <br /> Remarquable, il n’y a pas beaucoup de français qui connaissent le livre : la vielle france de Du Gard. En Hollande, il y a une libraire qui a tellement aimé ce petit livre, qu’il l’a fait traduire en Hollandais et publier à compte d’auteur. En Hollande on peut l'acheter que chez lui. En France, il faut le commender parce que, à tort, les libraires ne l'ont pas à stock. Quand j'ai lu ce livre, c'était comme si je regardais un film tellement évocatrice c'est écrit.<br /> <br /> <br /> « La vielle france<br /> Joigneau est un grand diable de paysan roussâtre, hirsute, dont la pous-sière, le vent, le soleil, ont terni le poil et brouillé le teint. Il met sa casquette, car il est facteur. En le suivant dans sa tournée, nous allons faire connaissance des habitants du petit bourg de Maupeyrou : les Belges, la belle Mme Flamart, les Pâqueux, les Loutre, le curé Verne et sa sœur, l'instituteur, les jumeaux boulangers… Machiavel de village, le facteur Joigneau noue ses intrigues en pédalant d'une maison à l'autre, sur sa bicyclette. Nous assistons ainsi à une trentaine de courtes scènes qui résument la vie de Maupeyrou. Au-delà de la peinture réaliste, il faut y voir une satire de la France provinciale des années 1930 que, dans un moment de sévérité, Roger Martin du Gard a qualifié de « monde indéfendable. »<br /> <br /> <br /> J’ai bien aimé le livre et le film : liaison dangereuses de Laclos. J’aimais que enfin c'est une femme qui tire les ficelles, mais pour la punir l’écrvain la défigure et la laisse se fuir. C’est à ce moment dans l'histoire, que l'écrivaine Hollandaise Hella Haasse ( qui est mieux appréciée en france que chez nous), reprend l’histoire.<br /> « Valmont et Laclos en Hollande<br /> « Audace ou passion? Il fallait probablement un peu de l'une et beaucoup de l'autre pour oser une suite aux Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos. Lorsqu'on évoque la vogue des Autant en emporte le vent bis et autres massacres de romans mythiques, la Néerlandaise Hella Haasse rétorque avec raison que son livre n'a rien à voir avec ce mouvement. Non, le sien serait plutôt une variation du chef-d'ouvre français, une sorte de brillante excroissance qui nous permettrait de combler ce que nous ignorions du passé et de la psychologie de Mme de Merteuil.<br /> Se promenant un jour à La Haye, elle tombe sur une propriété qui s'appelle Daalberg, dont la traduction littérale en français est «Valmont». Il lui revient alors une phrase anodine du roman de Laclos évoquant la fuite de Mme de Merteuil: «On croit qu'elle a pris la route de la Hollande.» A cette époque, Hella Haasse tente d'écrire un essai sur la femme criminelle. Il se transformera en roman épistolaire à la façon du XVIIIe siècle, mettant en scène l'une des héroïnes les plus controversées de la littérature, Mme de Merteuil, et une narratrice imaginaire. L'ambiguïté est un thème récurrent dans l'ouvre de la romancière. Elle est aussi l'un des aspects essentiels du comportement de Mme de Merteuil. Amoureuse et trahie, machiavélique et déchue...<br /> Hella Haasse veut comprendre le besoin de liberté de la marquise. Par le biais de sa narratrice et de la marquise, elle analyse la condition de la femme au XVIIIe siècle dans la vie et dans la littérature.<br /> Elle ne cache pas sa fascination pour l'héroïne de Laclos: «Sa passion, ses obsessions, sa jalousie appartiennent aux femmes de toutes les époques car, quel que soit le siècle, le crime féminin est presque toujours lié à un homme.» Au fil de ses livres, pour la plupart des romans dits historiques, Hella Haasse a beaucoup évolué, a simplifié son style, pour arriver aujourd'hui à une voix limpide que l'on retrouve dans des ouvrages aussi différents qu'Une liaison dangereuse, Le maître de la descente, paru il y a quelques mois chez Actes Sud, ou Le goût d'amande amère, son préféré. »<br /> Un peu dans la meme atmosphère , et inspiré sur des événements historiques, c’est le livre brillant d’écrivain Arthur Jaspin, Hollandais ainsi.<br /> « Un charmant défaut, Arthur Jaspin<br /> Si l’on en croit Casanova, il s’est épris encore adolescent d’une certaine Lucia, au seul et charmant défaut, son très jeune âge. Il s’engage à revenir demander sa main. Mais à son retour, la promise s’est enfuie, sans doute avec un rival. Des années plus tard, en 1758, le grand libertin retrouve l’infidèle, affreusement défigurée, dans une maison close d’Amsterdam.<br /> À ce conte masculin de désillusion et de cynisme, Arthur Japin préfère une version féminine d’aventure et de sacrifice. Sur les traces de la belle Lucia, il nous entraîne dans un périple envoûtant à travers l’Europe des Lumières, des canaux d’Amsterdam à ceux de Venise.<br /> Être ou apparence, émotion ou raison, Un charmant défaut joue à merveille des puissantes contradictions de l’âme. »
C
Ah Jonathan! Une liberté avec des ailes en plus! J'ai adoré et découvert il y a quelques petites années.
M
Chouette idée, à ressortir lorsque j'aurai à nouveau du temps pour écrire un peu.. Merci pr l'invit' ! <br /> (et oui, je continue de prendre le temps de venir te lire)
M
Je m'y suis collée aussi... Je vois que nous avons quelques titres en commun, ça me donne envie de découvrir certains de tes autres titres que je ne connais pas ! Chouette !
M
Merci Christiane pour cette alléchante invitation, j'y réfléchirai avec grand plaisir (les limites vont être difficiles ;-) !<br /> De ta liste, je n'ai lu que peu (Camus, Gibran -incontournable pour moi- et Gavalda), tu me donnes envie d'en découvrir d'autres...
Une envie de bonne heure
  • la bonne heure est chaque heure et que d'aucune heure on ne peut dire qu'elle n'est pas la bonne. C'est une bon(ne) heur(e) parce que je la soulève dans mes bras. Je la prends à moi. "N'oublie pas les chevaux écumants du passé" de Christiane Singer.
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