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Une envie de bonne heure
21 avril 2010

Les pèlerins (suite)

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Ils sont partis à midi. Nous avons beaucoup parlé ce matin, pas du temps qu'il fait, ni du temps qu'il fera. Nous nous sommes racontés.

Ils sont partis et je les envie un peu. Cette route vers Assise, nous pensons bien la faire un jour. Parce que Jean-Marc, il est super pote avec St François, et que St Jacques, c'est quand même un peu trop encombré.

Ils sont partis et j'aimerais bien les revoir, un jour, pour qu'ils me parlent de cette route, de cette quête.

Ce n'est pas la première fois que nous accueillons ainsi des pèlerins.

Il y a eu cette jeune allemande, qui voyageait à bicyclette sous un soleil de plomb, l'été 2003 je crois. Elle allait à St Jacques. Elle a passé Deux jours, ici, fait sa lessive, s'est reposée. Nous ne l'avons jamais revue.

Il y a eu cette hollandaise, qui était venue chercher l'endroit où s'était écrasé le petit avion que son père avait pris juste avant Noël, elle avait deux ans. Ils étaient Sept passagers. Nous les avons aidés à retrouver le lieu. J'étais si émue de la voir se réjouir à chaque débris qu'elle retrouvait, après toutes ces années, il restait encore des traces de cet accident. Mais pour elle, c'était comme une rencontre. Elle avait passé la nuit dans notre maison, avec son compagnon. "je n'ai jamais si bien dormi" avait-elle dit le matin. Un soulagement pour elle, d'identifier le lieu du drame, qui lui permettrait de continuer son chemin.

Et puis ce jeune homme, Noël dernier, qui marchait la nuit sous la pluie, Il n'avait pas voulu dormir dans la maison, préférant dormir avec les chevaux, à l'abri dans la paille. A ce moment de sa vie, peut-être trop épuisé, le contact avec des enfants en bas âge était trop difficile pour lui et la tranquillité absolue était vitale. 7 ans qu'il marchait. "Au début, c'était pour trouver mon père qui ne m'a pas reconnu à ma naissance. Maintenant, je marche juste pour "m'"oublier". Il était parti le matin, puis était revenu quelques jours plus tard, pour dire au revoir, surtout à Jean-Marc, qu'il avait pris dans ses bras.

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Une envie de bonne heure
  • la bonne heure est chaque heure et que d'aucune heure on ne peut dire qu'elle n'est pas la bonne. C'est une bon(ne) heur(e) parce que je la soulève dans mes bras. Je la prends à moi. "N'oublie pas les chevaux écumants du passé" de Christiane Singer.
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