Les Retrouvailles, 4ème et dernier mouvement
Photos de Bram extraites du catalogue de l'exposition
Comment ne pas évoquer Laetitia, au sujet de cette exposition.
C'est à elle aussi que j'ai beaucoup pensé pendant ce court voyage.
Laetitia est une lectrice de ce blog. Elle se promène comme ça, de l'une à l'autre. Nous avons eu quelques échanges par écrit, c'est une jeune femme intelligente et intuitive. Laetitia a des antennes. Un jour, l'air de rien, elle m'a envoyé un courrier parlant de Bram et de cette exposition dont je n'étais pas au courant, trop éloignée que je suis de la culture et de ce qui s'organise autour d'elle. Savait-elle à quel point ce peintre compte pour moi? Nous avions songé à nous retrouver au musée, cela ne s'est pas fait. Je crois que, en ce qui me concerne, 2 rencontres importantes n'auraient pas été possibles.
Laetitia était présente tout au long de ma visite. Je voulais ici lui rendre hommage et lui montrer ma reconnaissance.
Bram Van Velde et son frère Geer
Je n'ai jamais voulu utiliser un audio-guide. Pour la première fois, je l'ai fait.
Je ne l'ai pas regretté.
Il m'a semblé que nous formions, les visiteurs qui avaient fait ce choix et moi-même, comme une seule âme. Nous étions chacun pris, saisi je crois par les propos entendus dans ce petit appareil, qui m'a fait entrer dans le monde des deux frères Van Velde. Parfois, nos regards se croisaient. Les paroles auraient été de trop.
Quelques mots retenus, inscrits ici en mémoire de ce très beau voyage dans leur peinture, dans leurs pensées, dans leur histoire:
La peinture ne les intéressait pas, ce qui les intéressait, c'était la condition humaine
La toile ne vient pas de la tête mais de la vie
Je peins l'impossibilité de peindre
On ne peut pas fabriquer la peinture, il faut qu'elle soit vraiment vécue
Bram: Je pense donc je suis : Je pense, donc je m'écroule
La peinture et le monde sont séparés, la peinture doit montrer quelque chose d'insaisissable
Geer: la voie de la certitude, la paix de la certitude
Bram: le doute?
Le chemin du succès est une mauvaise piste
N'être rien. Simplement rien. C'est une expérience qui fait peur. Il faut tout lâcher
Il faut chercher à voir, là où voir n'est plus possible, où il n'y a plus de visibilité