Au pays des jouets
Lorsque j'ai déposé Elia et Noé pour leur stage de tennis, je pensais bien remonter à la maison. Allez, un petit tour à la boutique cadeau ... une dépense s'annonçait.
Jouer, je n'y pense pas assez.
Ce jeu d'échec, tout en marqueterie m'a plu. Non pas pour y jouer. Les échecs, ce n'est pas mon truc. J'étais trop souvent l'observatrice silencieuse et passive des longues parties que faisaient mon père et mon grand-frère; ce jeu évoque plutôt l'exclusion du féminin dans mon histoire.
Aujourd'hui, à la Boutique, celui-ci m'a séduit, parce qu'il me rappelle l'orient, les voyages que j'ai fait. En le regardant, je me revois au Yémen, le marché de Sanaa, les odeurs. C'est curieux, il n'y avait pas de jeu d'échec là-bas...Ah oui, mais, les femmes voilées, complètement, absentes du souk. Ce sont les hommes qui tiennent les étalages de fruits, légumes, parfums, sous-vêtements, épices, assis ou couchés, tout en mâchant du kat, ou fumant le narguilé. Et les femmes, absentes ou cachées?
Des envies de voyage, j'en ai encore: Istanbul? l'Asie? l'Inde? le Mexique?
Pour le moment, ce jeu d'échec a trouvé sa place dans la maison, et ce sont bel et bien les garçons qui y jouent...La petit table marocaine prise dans la foulée apportera sa touche de féminin.
Bianca est trop petite, elle les regarde, quant à moi, je continue de rêver à mes voyages en regardant ce bel objet.