Oser se tromper
Il y a des jours où on aimerait juste....dormir.
Et puis il y a ce (ces) repas à faire, cette petite à habiller, une maison à ranger, une paire de bottes pour Bianca à ramener au magasin, parce que je n'arrivais pas à choisir, la dame m'a laissé les deux paires, la nuit pour réfléchir, hésiter encore le matin, se décider enfin pour la bottine mi-haute plutôt que la botte, pour une petite c'est mieux, faire la vaisselle, s'habiller en fin d'après-midi pour partir en ville, arriver 1/2 heure avant la fermeture des magasins pour faire un choix de lunettes aussi, la grande fille de Jean-Marc, en visite pour la soirée, gardait les enfants depuis 16h30 pour que l'on puisse partir "en amoureux", mais il est rentré très tard, après son rendez-vous avec des clients et il aime papoter cet homme-là, un samedi pas si mal finalement, bien fait de ne pas dormir, trouvé des lunettes rose vif, il faut oser... un échange contre celles qui font mémère et dont la correction n'était pas bonne, rentrée faire des crêpes, les 4 enfants et leur papa jouent sur la table basse. Je décide que, même si je n'ai pas reçu mon patron pour une robe tunique, celui que je voulais acheter mais qui était en rupture de stock, commandé finalement en Angleterre, et cette promesse faite à la marchande de tissus, celle qui m'avait offert un patron que j'aimais bien pour une blouse d'été, en me lançant un défi "je vous l'offre mais vous revenez dans deux semaines avec votre robe cousue", il s'agissait d'un projet de robe en lainage, un tissu souple et chaud que je venais de lui acheter, une fin de rouleau, 2m10 je crois. Il y a longtemps que je n'ai pas cousu! J'ai la trouille de tout rater. J'aime bien tenir mes promesses....les deux semaines sont passées, alors il me reste quelques heures pour la faire cette robe. Je recopie un patron, celui d'un magazine de couture, une forme un peu .....kimono, je suis à moitié convaincue, avant, je savais coudre sans patron et puis, est-ce que ce tissu ira avec cette coupe? Je ne sais pas, allez, je me lance, le patron copié, coupé, je le pose sur le tissu. J'attends pour couper, je n'ose pas...Je sais aussi que deux écheveaux de laine superbe commandée à Princesse des Neiges devraient être dans ma boîte aux lettres, je n'ai pas été voir ce matin ce qu'il y avait dedans, je veux y aller mais il fait nuit, je n'ose pas...A minuit, Jean-Marc raccompagne sa fille à sa voiture, il dit qu'il prendra le courrier, il revient avec l'enveloppe de laines ET le patron d'Angleterre. Alors je me dis que, je suis peut-être pas si cruche de douter tout le temps, il s'agissait d'une bonne intuition, celle de ne pas couper cette pièce de tissu. Il fallait attendre le bon moment. La laine est superbe, celle qui servira à tricoter une jolie brassière pour un bébé nouveau-né, un petit Jules. La robe est coupée, un premier assemblage montre que c'est pas top, mais bon, c'est en se trompant que les apprentissages se font, je pourrais toujours la recouper pour faire un habit pour Bianca. Allez je continue........j'arrête de bavarder!